INTRODUCTION.                                             xxm
venait récompenser le dévouement et la fidélité d'anciens serviteurs et s'as­surer en même temps de leur attachement. Ainsi Pierre de la Rivière, seigneur de Mardilly, qui depuis dix-huit ans avait à son service, du vi­vant de sa femme Marguerite de Vielchastel et après son décès, certaine Marie Huault, lui donna l'usufruit d'un corps de logis, rue des Nonnains-d'Yerres, comprenant plusieurs chambres et une écurie pour cinq chevaux, à condition que ladite Marie Huault prendrait l'engagement de soigner et de panser son maître, tant à Mardilly qu'à Paris, lorsqu'il se trouverait «en nécessité de maladie, et en esp.ecial de sa goutte arthéticque, qui l'a tenu depuis vingt ans et le tient par saisons par chacun an», entendant révoquer ladite donation, si elle manquait à sa promesse (n° 2126).
A une époque où le clergé disposait d'une grande influence et où la vie monastique était fort en faveur, on ne s'étonnera pas de rencon­trer dans les registres des Insinuations quantité d'actes portant donation en faveur d'établissements religieux, d'abbayes, de prieurés, de couvents d'hommes et de femmes, d'églises collégiales et paroissiales, non seulement à Paris, mais encore au dehors, dans des régions même très éloignées.
Les donations faites aux églises de Paris, telles que Saint-Eustaclie, Saint-Germain-l'Auxerrois, Saint-Gervais, Saint-Merry, Saint-Denis-du-Pas, Saint-Sauveur, Saint-Méclard à Saint-Marcel, avaient la plupart du temps pour objet des fondations de messes ou d'obits; il n'est pas rare d'y noter plus d'un détail intéressant.
Catherine du Perier, bourgeoise de Paris, en donnant à l'église de Saint-Merry une maison, rue de la Verrerie, au coin de la rue Saint-Ron, déclare être née et avoir été baptisée dans la paroisse de Saint-Merry, où son père, Denis du Perier, docteur en médecine de l'Université de Paris, avait constamment résidé et avait même reçu la sépulture dans l'église dé Saint-Merry, et manifeste le désir d'y être elle-même enterrée; une fré­quentation quotidienne de cette église lui avait, disait-elle, permis de constater- que le service divin s'y faisait «bien dévotement et sôllempnel-lement, et se disoient chascun jour les heures canonialles, comme es autres églises collégiales de ceste ville de Paris ■« (n° 763).
Le don d'une maison, sise au Clos Sainte-Geneviève, à Saint-Marcel,